Entreprises du digital : 3 axes pour se préparer à la RSE
Quand on travaille dans le digital, la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE), fait déjà un peu partie de l’ADN notamment sur le volet organisation du travail. Cela étant, les attentes envers les enjeux sociaux et environnementaux sont grandissantes et les entreprises du digital se doivent de jouer un rôle pro-actif pour participer à la construction d’un avenir durable. Doper l’esprit d’équipe, favoriser la souplesse et prendre en compte la pollution numérique : trois voies à emprunter pour réussir sa transition RSE.
Quand on travaille dans le digital, la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE), fait déjà un peu partie de l’ADN notamment sur le volet organisation du travail. Cela étant, les attentes envers les enjeux sociaux et environnementaux sont grandissantes et les entreprises du digital se doivent de jouer un rôle pro-actif pour participer à la construction d’un avenir durable. Doper l’esprit d’équipe, favoriser la souplesse et prendre en compte la pollution numérique : trois voies à emprunter pour réussir sa transition RSE.
Booster sa culture d'entreprise
Les entreprises du digital sont connues pour avoir un fonctionnement plus horizontal que certaines sociétés classiques. En effet, le management y est souvent participatif avec une forte implication des collaborateurs dans la prise de décision, une communication efficace et des process simplifiés. Cette organisation favorise la prise d’initiative, l’agilité, l’intelligence collective, l’innovation et le bien-être de chacun. Ces entreprises sont donc déjà naturellement dans une démarche RSE et souvent volontaires pour améliorer encore cet aspect.
Les collaborateurs d’une entreprise digitale n’auront donc aucun mal à se mettre autour d’une table pour dégager ensemble des orientations RSE pour le futur. Le brainstorming fait partie des pratiques courantes, laisser venir toutes les idées et accueillir toutes les sensibilités pour co-construire un projet RSE se fera aisément. Grâce à cette émulation de cerveaux, non seulement des directions pour élaborer la stratégie RSE émergent mais en plus, l’adhésion au projet est garanti car les salariés se sentent écoutés et valorisés, ils se savent acteurs.
Bien que chacun apporte sa contribution et participe activement, il est judicieux de désigner des chefs de projet RSE afin de centraliser les avancées de la démarche. Pour certains salariés, sortir de leur périmètre habituel en s’engageant sur ce type de sujet est une vraie révélation. En optant pour des personnes pro-actives et fédératrices, le projet est voué au succès. Quand une entreprise du digital souhaite aller plus loin dans l’empowerment, elle peut proposer une formation RSE à ses collaborateurs. L’idée, c’est de leur permettre de structurer la démarche, d’en comprendre tous les enjeux, de leur donner des indicateurs pour mesurer les efforts de l’entreprise, d’indiquer des normes de référence ou encore de leur livrer les bonnes pratiques. Une politique RSE doit être concrète pour renforcer la motivation de toutes les parties prenantes de l’entreprise digitale. Il est de bon ton d’organiser, de temps en temps, des évènements qui mobilisent toute l’équipe et permettent, en plus, de cimenter la cohésion. Les évènements éco-responsables sont particulièrement dans l’air du temps et les challenges type zéro déchet ou journée mobilité douce sensibilisent à la question environnementale autant qu’ils incitent les collaborateurs à modifier leurs comportement individuels.
Organiser une collecte, relever un défi sportif, consacrer une demi-journée pour du bénévolat sont d’autres exemples qui consolident le sentiment d’appartenance, donnent du sens et, in fine, améliorent la qualité de vie au travail.
Accroître la flexibilité du travail
Les entreprises du digital sont souvent bien en avance en matière de flexibilité du travail. Home office, flex office, horaires à la carte ou presque, temps partiel ou encore semaine de 4 jours sont des pratiques plus répandues dans ce secteur qu’ailleurs. Clairement ce sont des habitudes très en phase avec une politique de RSE et l’entreprise digitale a tout intérêt à poursuivre et accroître ce mouvement.
D’un point de vue environnemental, le télétravail en supprimant la navette bi-quotidienne maison-travail, surtout quand elle est faite en voiture, est bénéfique car il réduit la congestion des routes et la pollution atmosphérique. Moins de trajets quotidiens, c’est donc un impact positif sur la diminution des émissions de gaz à effet de serre.
Pour peu que le télétravail soit bien organisé, c’est aussi l’occasion pour l’entreprise du digital de réaliser des économies d’énergie en baissant la climatisation ou le chauffage un jour par semaine, par exemple.
Le flex office a aussi pas mal d’avantages en accord avec une politique RSE. Considérant qu’un bureau est inoccupé environ la moitié du temps, passer au flex office permet de réduire le nombre de mètre carrés et de maximiser leur occupation. Là aussi, cela fait moins de surface à chauffer et des loyers moins onéreux. Concrètement, les dépenses de l’entreprise du digital sont moindres et dans un idéal RSE, la société peut décider d’octroyer ce budget pour créer un cadre de travail agréable et confortable à chacun : matériel ergonomique, salle de jeux, terrasse aménagée, conciergerie…
Le point le plus important dans la flexibilité du travail, c’est le bien-être des employés. Lorsque grâce à la souplesse de l’organisation, le collaborateur peut moduler son rythme de travail, il parvient à trouver son équilibre vie professionnelle-vie privée, un critère prépondérant pour se sentir bien. Plus d’autonomie et de confiance, moins de fatigue et de stress, le télétravail répond bien à une vision RSE. Les emplois en full remote vont encore plus loin dans le sens où ils permettent de favoriser la diversité et de diminuer les discriminations : pas de barrière géographique, inclusion de personnes en situation de handicap pouvant travailler dans un environnement adapté, embauche de personnes ayant des responsabilités familiales…
Gérer ses déchets électroniques et numériques
C’est un fait, les entreprises du digital utilisent de façon intensive les nouvelles technologies d'information et de la communication or on sait bien, désormais, que la pollution numérique est loin d’être anecdotique. Cela étant, pour rester dans l’esprit RSE, il est possible d’envisager l’usage des technologies avec modération et surtout de prendre conscience du poids carbone qu’elles génèrent.
On peut commencer par communiquer, de façon pédagogique, sur les bonnes pratiques à mettre en place au sein de l’entreprise digitale pour réduire l’impact environnemental. En misant sur des consignes simples et concrètes, il est facile de mobiliser l’ensemble des équipes sur cet axe de RSE. Vider sa boîte mails régulièrement, remplacer les pièces jointes par des liens, se désabonner des newsletters inutiles, se contenter de l’audio quand la vidéo n’est pas indispensable en réunion, privilégier le wifi à la 5G et bien d’autres encore sont des nouvelles bonnes habitudes à encourager.
Quand on souhaite aller plus loin, il ne faut pas hésiter à auditer puis à comparer les différents logiciels ou applications les plus utilisés dans l’entreprise digitale. En effet, deux applications qui proposent la même chose peuvent avoir un impact carbone du simple au double.
On s’en doute : chaque fabrication d’un appareil technologique nécessite une consommation d’eau et de matières premières, génère un sur-emballage de carton et de plastique et, bien sûr, un coût très élevé en émission de gaz dû au transport à travers la planète. La sur-consommation de téléphones, ordinateurs, imprimantes et autres matériels est donc absolument à proscrire quand on suit une politique RSE. Il existe des alternatives plus écolos et aussi bien plus économiques. En effet, la durée de vie des appareils peut être prolongée par des réparations ou des upgrades. L’obsolescence
programmée n’est pas complètement une fatalité et l’État a d’ailleurs mis en place un bonus réparation pour inciter à se tourner vers des réparateurs et à ne changer que les pièces défaillantes d’un appareil lorsque cela est possible. On peut aussi upgrader un ordinateur portable ou un smartphone pour booster sa performance et sa vitesse.
Quand un appareil n’est vraiment plus adapté malgré les tentatives de mises à jour, on peut quand même essayer de lui donner une seconde vie, par exemple, en le donnant à une association ou à une école qui n’a peut-être pas des besoins techniques aussi pointus qu’une entreprise digitale.
Enfin, lorsqu’il n’y a pas d’autres choix que de se débarrasser du matériel, on veille à le ramener dans un point de collecte électrique spécifique (centre de recyclage, vendeur, déchetterie…)